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Allah est comme un magicien qui évoque des fantômes : ces fantômes marchent, se regardent, se parlent, et pendant une heure croient qu’ils vivent.




Ce monde n’est qu’une jonglerie ; et le Jongleur divin s’amuse des surprises de nos yeux.

Mais le Maître des mondes jongle avec des étoiles, et nous, misérables, nous ne jouons qu’avec des mots bariolés.




Sais-tu pourquoi l’Infini soupire ?

C’est qu’il comprend que sa vie n’est qu’un jeu, un amusement de la pensée d’Allah.