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la saignée soit usuelle, sont les jugulaires ou grosses veines du cou. On saigne les animaux avec une flamme ou une lancette suivant, l’espèce et le volume du vaisseau, à ouvrir. (Pour la jugulaire on se sert de la flamme). Pour saigner avec la flamme, on tient la lame de l’instrument entre le pouce et l’index ; puis, avec les autres doigts de la main, on prend un point d’appui sur le vaisseau, dont on opère la compression ; et, approchant la pointe de la flamme très près du point où l’on veut faire la blessure, avec un bâtonnet on frappe un coup sec sur la flamme. Il existe des flammes à ressort qui dispensent du petit bâton. Une fois la veine ouverte, on la comprime avec les doigts en dessous de la saignée, pour faire écouler le sang et pour empêcher la pénétration de l’air dans le système circulatoire.

Quand on a laissé s’écouler la quantité de sang voulue, on ferme la saignée avec une épingle, passée à travers les deux lèvres de la plaie et autour de laquelle on passe deux ou trois fois quelques bouts de fil ou de crin qu’on fixe par un nœud simple.

À moins d’extrême urgence, la saignée ne doit être pratiquée sur les animaux que lorsqu’ils sont à jeun ou plusieurs heures après leur repas. Elle pourrait être mortelle si elle était pratiquée pendant que l’estomac est encore rempli d’aliments. On évitera de la pratiquer lorsqu’il y aura prostration des forces ou lors des crises opérées par la nature. On tire à un cheval de 1 à 3 litres de sang, à une vache adulte de 2 à 3 litres, à un bœuf de 3 à 5 litres. Quelquefois, après la saignée, si les animaux se sont grattés ou par d’autres causes, la petite plaie s’enflamme, il se développe à son pourtour