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qu’elle suive son cours, les boutons, les tumeurs farcineuses, finissent par se ramollir, et ce ramollissement se fait du centre à la périphérie.

Dans les cordes, mêmes phénomènes, mais par places multipliées.

Le pus qui finit par se faire jour au-dehors, ressemble à une huile épaissie, d’un jaune terne (huile de lin cuite) et s’étale en longues traînées sur la peau. Une fois ouverts, les abcès ne se cicatrisent pas, les bords de l’ouverture se renversent et se couvrent de végétations fongueuses, mollasses. Quoique le farcin soit quelquefois curable, on doit toujours, vu sa nature contagieuse, aussitôt qu’un animal est reconnu suspect, le sacrifier et agir ensuite comme il a été indiqué pour la morve.

Fourbure.

Cette maladie reconnaît pour cause la station forcée à laquelle les animaux sont condamnés ; elle est fréquente chez les chevaux et les mulets, elle se montre parfois aussi chez les bœufs et les moutons.

Symptômes. — Chaleur considérable d’un ou de plusieurs pieds ; sensibilité exagérée qui force l’animal à s’appuyer d’avantage sur les pieds sains pour soulager celui ou ceux qui sont malades.

On constate des tremblements partiels des muscles des membres, la face trahit la souffrance, et on remarque que les pieds atteints sont portés en avant et que l’appui se fait surtout en talons. La vache fourbue, outre