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tion, si le flanc est aussi agité, on renouvelle la friction sinapisée sur les membres et la poitrine ; et, en outre, sur cette dernière, on met un sinapisme, qu’on prépare en étendant sur une toile, en forme de bandage de grandeur convenable, une couche de farine de moutarde préalablement délayée avec de l’eau à peine tiède. On continue l’émétique et les lavements salins.

Si vingt-quatre heures après l’application de ce sinapisme le mieux ne se manifeste pas, on s’empresse de placer un ou deux sétons au poitrail, et on remplace le sinapisme par une friction de vésicatoire camphré[1]. On entretient ensuite la plaie produite par le vésicatoire avec un mélange à parties égales de basilicum et d’essence de térébenthine ; cette dernière substance sert aussi pour animer les sétons. On doit continuer ce traitement jusqu’à ce que le ralentissement de la circulation de la respiration et le retour de l’appétit annoncent le rétablissement de la santé. On supprime alors l’émétique, les lavements alcalins, et on cesse d’entretenir la plaie de la poitrine en suppuration ; on se contente d’en nettoyer les bords avec de la pommade soufrée ou de peuplier, et de saupoudrer la plaie elle-même avec de la poudre de charbon de bois. Comme pour la gourme, on ne remet que progressivement les animaux à leur régime ordinaire.

  1. Pour camphrer le vésicatoire, on y ajoute, au moment, de l’employer, une partie de camphre en poudre pour cinq d’onguent vésicatoire.