Page:Cavalin - Considérations hygiéniques et médicales sur le transport par mer des animaux domestiques.djvu/38

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

matin et soir des fumigations avec des décoctions de son ou de mauves, pratiquer sur les engorgements de l’auge et de la base de l’oreille des onctions avec de l’onguent populéum, et les recouvrir d’un bandage formé d’une toile matelassée avec des étoupes, ou mieux d’une peau de mouton avec sa laine en dedans. On donne aussi plusieurs fois par jour des gargarismes avec de l’eau d’orge ou de mauves légèrement miellée et vinaigrée. Si les animaux toussent fréquemment, on peut faire bouillir six ou huit têtes de pavots dans six litres d’eau, et on donne cette décoction en barbottages avec de la farine d’orge moitié le matin, moitié le soir. S’il y a constipation on administre des lavements d’eau de graine de lin. Les engorgements précités ne tardent pas à se ramollir, ils se perforent en donnant issue au pus ; on les panse alors avec de l’onguent basilicum. Il faut remettre graduellement les animaux à leur régime ordinaire quand la toux et le jetage diminuent. On peut hâter l’issue du pus des abcès un peu mûrs, en les ponctionnant avec le bistouri ou mieux avec un cautère en pointe chauffée à blanc. Quand les engorgements des glandes languissent et tendent à durcir plutôt qu’à suppurer, on place alors un séton au poitrail et l’on frictionne les glandes avec de l’onguent vésicatoire.

D’après quelques vétérinaires, la gourme serait contagieuse ; mais, bien que cette opinion ne soit pas admise par tous les praticiens, il est bon cependant d’isoler les sujets malades.