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à cause de la coloration rouge que prennent les urines, lorsque cette affection atteint un haut degré d’intensité. Elle s’accuse par des coliques, des envies fréquentes d’uriner ; l’animal trépigne des membres postérieurs, se tord les reins et la queue, la verge est pendante chez le mâle, la vulve de la femelle s’entr’ouvre et se ferme à chaque instant ; le sujet se campe fréquemment pour uriner, et rejette avec souffrance un peu d’urine fortement colorée ou sanguinolente.

Traitement. — On doit d’abord pratiquer des saignées légères et réitérées, puis donner des breuvages et des lavements de décoction de graine de lin et de pavot, des fumigations émollientes sous le ventre et des cataplasmes de même nature sur les reins, produisent ordinairement de bons effets. Cette maladie se déclare quelquefois à la suite d’une large application de vésicatoire ; on doit alors supprimer ce dernier et donner à l’animal de la tisane de graine de lin additionnée de deux à trois grammes de camphre pulvérisé par litre. Si la rétention persiste on administre des lavements camphré.

Épistaxis ou saignement du nez.

Cette indisposition est attribuée à une congestion sanguine vers la tête, elle est quelquefois provoquée par la température élevée de l’intérieur du navire. Son caractère spécial est l’écoulement d’un sang noir goutte à goutte et ordinairement par une seule narine.