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d’intensité : l’animal se tourmente beaucoup, sa respiration est fort agitée, etc. On combat ces coliques par de larges saignées, l’administration de breuvages calmants, et l’emploi de dérivatifs énergiques sur les membres.

On pratique d’abord une saignée de 4 à 5 livres suivant la force de l’animal, et on la réitère quelques heures après, si les coliques conservent leur violence. Parmi les calmants, le plus efficace est le laudanum, dont la dose est de 12 à 14 grammes pour les grands animaux, dose qu’on peut réitérer deux et même trois fois en six ou huit heures ; on l’administre dans un liquide froid, telle qu’une infusion de tilleul. On pourrait aussi donner le remède suivant composé de camphre et d’assa-fætida parties égales, 15 grammes.

On pulvérise les deux substances, on les fait dissoudre dans un litre d’eau, et on administre. On fera bien d’avoir dans le coffre à médicaments quelques paquets de ce mélange qui est employé avec succès à l’école d’Alfort et par beaucoup de vétérinaires militaires. Des lavements froids donnés fréquemment complètent la médication intérieure qui, si elle échoue, doit-être remplacée par de vigoureuses frictions d’essence de térébenthine sur les quatre membres, jusqu’à ce que l’animal s’agite violemment. L’essence de lavande, l’eau bouillante, le vinaigre chaud, la farine de moutarde noire délayée dans de l’eau à peine tiède, peuvent remplacer l’essence de térébenthine. Il est bien rare que ces divers moyens, employés dès le début, n’amènent pas une prompte guérison. On soumet ensuite les animaux à une diète sévère, puis on leur