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remplir ses fonctions multiples, l’eau doit contenir de l’air et des substances salines, principes qui manquent complètement dans l’eau distillée. L’aération de l’eau obtenue par condensation de la vapeur est des plus faciles ; il suffit de l’exposer à l’air et de faciliter le mélange, ou plutôt la dissolution par une agitation mécanique. L’eau distillée est fade, lourde, elle ne satisfait pas la soif et ne stimule pas l’estomac.

La quantité d’eau qu’on distribue est presque toujours trop faible ; quand on réfléchit qu’à bord des bâtiments les animaux sont constamment en transpiration, que l’air qu’ils respirent est souvent à une température plus élevée que celle de leur sang et que les oscillations perpétuelles du bâtiment les tiennent dans un état fébrile qui augmente la soif, ou est forcé de convenir que les doses de 25 litres pour le mulet et 14 à 16 litres pour le cheval sont insuffisantes pour réparer les pertes subies par l’économie, calmer la soif, faciliter la digestion des aliments solides, etc.

Du pansage.

Le pansage des animaux à bord des transports-écuries est réellement indiqué, car ils sont constamment en transpiration ; de plus, connue ils sont serrés les uns contre les autres, ils se salissent au moment où ils prennent leurs repas. Malgré l’utilité du pansage, il est très difficile à bord des navires de le faire d’une manière soignée ; car, sur les bateaux de commerce, outre la