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Les rations, faibles pendant les premiers jours de la traversée, doivent être augmentées progressivement suivant l’appétit des animaux et la marche de leur acclimatement nautique. Pour éviter les désordres qui pourraient provenir du repos ou de l’alimentation, il est bon de leur administrer tous les quatre ou cinq jours, suivant les cas, une décoction légère de graine de lin.

Cette substance relâche légèrement les animaux et exerce une action adoucissante sur les voies urinaires. On peut encore faire dissoudre dans leurs boissons 50 à 100 grammes de sulfate de soude par tête, ou même y mélanger un peu d’eau de mer.

Voici quelle doit être la ration complète des chevaux de taille moyenne, avec l’ordre de la distribution :

Le matin, au jour, 1 kilog. de foin ;

À 9 heures, 6 litres d’eau, 1 kilog. 1/2 d’avoine ou d’orge ;

À midi, 1 kilog. de foin ;

À 4 heures, 6 litres d’eau, 1 kilog. 1/2 d’avoine ou 2 kilog. de farine d’orge en barbottages ;

À 7 heures et demie du soir, 1 kilog. de foin.

Je suis convaincu que, si on remplaçait l’avoine qui, renfermant une certaine quantité de principes résineux, jouit de propriétés stimulantes et échauffantes connues de tout le monde, par l’orge qui, au contraire, possède des propriétés rafraîchissantes, on fournirait aux animaux une nourriture plus en rapport avec leur état à bord. L’usage du son en mer doit être rejeté, parce qu’il est impossible de le conserver dans un bon état d’intégrité, la plus légère humidité altérant ses propriétés ; puis, parce qu’il est lourd et difficile à digérer. La