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TROISIÈME PARTIE

DES RÈGLES APPLICABLES AUX ANIMAUX EMBARQUÉS

Nature de la ration, quantité, ordre de distribution.

L’animal embarqué vit dans un air dont la viciation est démontrée par trop de faits pour qu’il soit nécessaire d’y insister longuement. Il est privé des stimulants extérieurs, nécessaires à toute bonne digestion ; et, non-seulement il lui manque un bon air, mais encore la lumière lui fait défaut. Les pertes matérielles qu’il éprouve, sauf celles qui ont lieu par la peau, sont insignifiantes. La nourriture doit donc avoir pour objet unique d’entretenir ses forces dans un état satisfaisant, sans le pousser vers l’engraissement, qui pourrait lui être funeste. Partant de ce principe, l’alimentation doit comprendre des matières de facile digestion, non échauffantes, un peu relâchantes même, pour prévenir la constipation toujours dangereuse à bord, les fourbures et les congestions cérébrales auxquelles sont trop prédisposés les animaux embarqués.