Page:Cavalin - Considérations hygiéniques et médicales sur le transport par mer des animaux domestiques.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

d’énergie, exécutent leurs fonctions avec lenteur ; tous les tissus acquièrent une mollesse remarquable, leur action languit ; la surface du corps est dans un état de gonflement dû à la force expansive de la chaleur et à l’action de la vapeur d’eau.

Une sueur abondante, résultant de cette double cause, inonde le corps ; l’appétit est presque nul.

De l’encombrement.

L’encombrement est, sans contredit, la plus puissante et la plus terrible des causes d’insalubrité à bord ; elle engendre principalement des maladies infectieuses ou de l’appareil digestif. L’encombrement a deux conséquences inévitables : la disette d’air et le méphitisme, lesquels déterminent soit une asphyxie, soit un empoisonnement. L’air atmosphérique est comme le régulateur de la santé des animaux à bord ; chaque animal est entouré d’émanations vaporeuses et gazeuses formées par le rejet hors de son organisme, de certains matériaux impropres à la nutrition. Si le renouvellement de l’air est incessant, ou si l’encombrement n’est pas considérable, ces miasmes n’acquièrent point une proportion dangereuse, du moins immédiatement ; dans le cas contraire leur action toxique peut se manifester d’une manière violente. En résumé, plus on entasse les animaux dans un bâtiment, plus on diminue la quantité d’air répartie à chaque animal, et plus, par conséquent, on s’expose à de fortes pertes.