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De la température.

L’atmosphère des entreponts possède toujours une température plus élevée que celle de l’air extérieur, elle atteint une moyenne de + 25o. Une chaleur aussi continue provoque l’expansion des fluides, la dilatation et le relâchement des solides. Dans de telles conditions, la perspiration cutanée devient si abondante que le repos même est accompagné d’une sueur générale : de là nonchalance et faiblesse extrême. La respiration est plus fréquente ; l’air dilaté et humide contenant, relativement à son volume, moins d’oxygène, les inspirations sont plus rapides, comme cela a lieu dans l’air raréfié.

Le corps des animaux, ainsi baigné de sueur, est prédisposé aux refroidissements qui engendrent fréquemment des maladies de poitrine et des voies aériennes.

De l’humidité.

L’humidité n’est pas une des moindres causes de la perturbation de la santé à bord des navires. En effet, l’air chaud et humide de l’entrepont perd de sa pesanteur ; les effets qu’il exerce sur l’économie animale dépendent de l’action combinée de la chaleur, de la vapeur d’eau et de la raréfaction de l’air. Ces effets-là sont débilitants et même relâchants ; les organes, dépourvus