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sa chaleur propre, ainsi que la force de résister aux influences morbifiques du bord. Les animaux ne doivent donc pas être saignés ; les conséquences de cette opération étant plus nuisibles qu’utiles, sans compter que l’opération elle-munie peut entraîner des accidents, si la plaie n’est pas cicatrisée avant l’embarquement.

Les solipèdes doivent-ils être embarqués ferrés ou déferrés ?

On n’est pas d’accord sur cette question. Les uns pensent qu’il faut déferrer les animaux, d’autres opinant pour le contraire. Les partisans de la première opinion ne s’appuient pas sur des raisons bien sérieuses ; on craint, dit-on, les coups de pied ; mais sur un bâtiment, les animaux étant serrés les uns contre les autres, les coups de pied sont bien moins à redouter que dans une écurie. Ils ajoutent aussi que le cheval déferré est plus à son aise. Ces assertions sont combattues par les praticiens vraiement éclairés, et les observations les plus sérieuses concluent en faveur de la conservation de la ferrure. Si je ne craignais pas de trop m’étendre, je pourrais citer les remarques judicieuses faites par M. Liguistin et autres vétérinaires militaires, sur la ferrure conservée aux chevaux pendant des traversées assez longues. Je me bornerai à rappeler que les animaux ferrés sont moins aptes à contracter ces nombreux accidents, tels que bleimes, fourchettes pourries, crevasses du paturon, fourbure et engorge-