Page:Cavalin - Considérations hygiéniques et médicales sur le transport par mer des animaux domestiques.djvu/10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

4o Ceux qui seront affectés d’un jetage qui pourrait faire soupçonner la gourme ou la morve ;

5o Les sujets qui offriront des engorgements ganglionnaires dans l’auge sans causes apparentes bien déterminées ;

6o Ceux qui présenteront des boutons, des cordes, des engorgements indolents, plus ou moins volumineux.

Du régime

Chez les animaux, le passage trop brusque d’un régime à un autre, concernant la nourriture, l’habitation ou le travail, est toujours une source d’inconvénients, qu’on peut éviter en les accoutumant progressivement à leur nouveau genre de vie. Les animaux qui devront être embarqués, seront préalablement soumis à un régime préparatoire, destiné à les familiariser avec les conditions et les habitudes du bord. La stabulation permanente, le défaut de surexcitation extérieure, la langueur de la digestion résultant du repos prolongé, auquel ils seront condamnés et par suite, les pertes insignifiantes qu’ils subiront, recommandent cette préparation d’une manière toute particulière. Pour l’alimentation, on emploiera, trois à quatre jours avant celui de l’embarquement, une nourriture moins tonique que celle à laquelle ils étaient habitués ; elle sera plutôt rafraîchissante que réparatrice ; on diminuera la quantité de grain et de fourrage et on leur substituera des barbottages à la farine d’orge plutôt qu’au son. Ce régime