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3) La politique de Poincaré, par Gouttenoire de Toury ;

4) Les traités, par Pevet ;

5) L’Offensive du 1er avril 1917, par Marcel Fournier ;

6) Le mensonge de la paix, par Paul-Louis.

Ajoutez, en plus, l’article de Paléologue, dans la Revue des Deux-Mondes, d’où il ressort d’une façon évidente, que Poincaré, profitant de l’absence de caractère du tsar, de ses hésitations, a produit un véritable chantage, une véritable pression morale sur lui pour le pousser à la mobilisation, pour le pousser à l’extrême.

Ajoutez encore l’étude remarquable de notre ami Mathias Morhardt et ce qu’a écrit M. Demartial sur la mobilisation russe. Et vous aurez ainsi des éléments importants pour expliquer les origines de la guerre mondiale. Je ne dis pas que vous saurez tous les détails — la diplomatie s’arrange toujours comme les grands criminels, de façon à ne pas laisser de traces de ses crimes. C’est par hasard que nous les savons parfois. C’est par la bouche de Bismarck lui-même, qui n’était pas obligé à cette confidence, que nous avons appris le tripatouillage de la dépêche d’Ems. Les plus grandes pressions se sont faites dans les conversations intimes, entre Poincaré et Nicolas. Il n’y avait pas de procès-verbal. Nous ne saurons peut-être jamais toute la vérité. Voilà pourquoi j’attache moins d’importance aux causes immédiates, du moment que nous connaissons les grandes causes, la lutte pour la propriété du globe, pour les débouchés, pour la domination dans le monde. J’ai oublié de vous citer Gouttenoire de Toury. C’est précisé-