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des guigues ou attaches en cuivre rivées par-dessus. — Diam. 0mS2.

1659. — Sabre, riche monture ouvragée, la poignée garnie en cuir est enrichie d’ornements en cuivre doré et découpé, le fourreau est en bois laqué en brun avec des incrustations en burgau.

Cette arme, que les daïmios ou nobles ont seuls le droit de porter, est destinée au suicide légal. Dans le cas où les personnes des classes élevées ont enequru la peine capitale, elles ont le privilège de se donner la mort en s’ouvrant elles-mêmes le ventre. Lorsque les officiers civils ou militaires au service de l’Etat en ont reçu l’ordre, ils procèdent de suite eux-mêmes à leur exécution. Il en résulte qu’ils sont toujours munis, outre leur sabre ordinaire, d’un autre sabre plus petit destiné à cet usage. Dans leur jeunesse, les fils de gens de qualité s’exercent pour s’en acquitter au besoin avec grâce et dextérité. Voyez, sur le cérémonial en pareil cas requis, Tithsing, publ. par Abel Rémusat, p. 298. Sur le fourreau du sabre doit être attaché un petit couteau dont la poignée avance un peu au-devant de la garde, et qui manque ici, ayant été enlevé. Voyez sur ce petit couteau une anecdote rapportée par Tithsing, ibid., p. 300, 301.

L. 0m61.

1660. — Ceinturon de soie bleue pour suspendre le sabre à la ceinture. Il est orné avec la plus grande richesse de plaques de lapis-lazuli et d’aventurine encastrées dans des montures d’ivoire sculpté. Les boucles, les agrafes et les coulants sont en cuivre doré et ciselé avec une grande finesse.

1661m1662. — Une paire de Blagues à tabac en soie bleue, destinées à être suspendues à la ceinture. — H. 0m10o.

1663. — Étui ou nécessaire de voyage pour être suspendu à la ceinture, et contenant : 1° un petit couteau à manche de corne de buffle ; 2° une pince épilatoire terminée à l’autre bout par un canif pour se couper les ongles et