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bureau de visite qui les plombait d’une marque garantissant au public qu’elles étaient conformes aux règlements.

Diam. 0m022.

915. — Coin octogone destiné à être mis en bas d’un balancier. Sans légende. Dans le champ, inscription en trois lignes : bureau de rennes. Le coin d’en haut manque.

Le gouvernement de Louis XVI ayant adopté des principes économiques moins étroits que ceux du dernier règne, pensait que l’industrie devait être affranchie des entraves qui I’étreignaient ; mais, d’un autre côté, ne voulant pas lui donner une liberté abusive et indéfinie, il imagina un système intermédiaire et transitoire. Des lettres patentes royales du 5 mai 1779 disposèrent que les fabricants d’étoffe qui voudraient continuer i vivre sous les anciens règlements, garantie de leur bonne fabrication, pourraient faire apposer i leurs produits un plomb portant d’un côté le mot réglée et le millésime, et de l’autre côté le nom du bureau de visite ; que ceux, au contraire, qui voudraient fabriquer d’après des combinaisons arbitraires, y feraient apposer un plomb de forme différente portant d’un côté l’indication du bureau et de l’autre le millésime. D’autres lettres patentes du 1er juin 1780 organisèrent des bureaux de visite et de marque. Enfin, des lettres patentes du 22 janvier 1781 disposèrent que les premières marques seraient d’une forme carrée.oblongue pour les toiles fabriquées selon les règlements, et d’une forme octogone pour celles qui seraient faites d’après des combinaisons arbitraires. Un arrêt du Conseil d’Etat du 19 février 1781 établit à Rennes un bureau de visite et de marque. Enfin, des instructions placardées, signées de Necker, firent connaître comment les préposés devaient visiter les étoffes et les marquer du plomb de règlement ou du plomb de liberté, suivant la nature de fabrication des étoffes. (Archives de la Préfecture d’Ille-et-Vilaine, série C, liasse n° 13.)

Diam. 0m025.

916. — Presse à frapper des plombs, garnie de ses accessoires, à l’usage du bureau de visite et de marque établi à Rennes.

« La presse, dit Abot de Bazinghen, Dict. des monn., 1, p. 81, est une espèce de petit balancier qui a toutes les parties essentielles du