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Toutes ces métamorphoses, ces migrations et cette dissemblance entre beaucoup de ces parasites et leurs descendants directs, nous donnent la clef d’une foule de faits qui, pendant longtemps, étaient inexplicables par les lois générales de la physiologie, et qui étaient invoqués comme des arguments sans réplique en faveur de la génération spontanée. Il est vrai qu’on n’a pas encore les lumières nécessaires pour préciser le mode d’origine de tous les parasites que l’on rencontre dans l’intérieur de l’organisme de divers animaux ; mais, chaque jour, le nombre de ces difficultés diminue, et nous voyons rentrer dans la règle commune la naissance de quelques-uns de ces êtres singuliers. Ainsi, dernièrement encore on faisait provenir d’une génération spontanée, le Trichina spiralis, dans la profondeur des muscles de l’homme ; mais des expériences faites en Allemagne sont venues montrer que ce ver agame est en réalité le produit d’un Helminthe très voisin des trichocéphales, et qu’on pouvait en infester le tissu musculaire de divers animaux, en ingérant dans le tube digestif de ceux-ci des aliments qui renfermaient des parasites de cette espèce.

Ainsi qu’on peut le voir par les faits qui viennent d’être exposés, s’il sont exacts, rien ne serait plus facile désormais, que de se rendre compte de la présence des Helminthes dans l’intérieur des divers organes du corps d’un animal, puisque les œufs ou embryons de ces parasites peuvent s’insinuer dans le système vasculaire et se faire ainsi