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Van Beneden donne à l’embryon nouvellement éclos le nom de Proscolex. À cet état, le ver pénètre dans l’appareil circulatoire, chemine avec le sang, et, arrivé dans l’organe où il doit subsister, il sort du vaisseau et s’établit dans le parenchyme de l’organe. C’est alors que l’embryon subit sa deuxième transformation ; à sa place, se forme une vésicule vivante, susceptible d’acquérir de grandes dimensions. Bientôt, à la surface de cette vésicule se produit, par gemmation, une ou plusieurs têtes, suivant l’espèce à laquelle elle appartient : une seule, comme dans le cysticercus tenuicollis, ou un très-grand nombre de têtes, comme chez le cænure cérébral.

Plus tard on distingue à chacune de ces têtes quatre ventouses, et même, chez certains tenioïdes un prolongement ou trompe entouré d’une double couronne de crochets ; dès que ces têtes sont mûres, elles se détachent de la vésicule, et prennent le nom de scolex (Van Beneden). Les scolex se composent, outre leur tête, d’un cou rétréci, en arrière duquel existe un corps très-court sur lequel se dessinent assez confusément des annulations.

Lorsque les scolex sont mûrs, si l’animal dans lequel ils vivent vient à périr, ils peuvent être dévorés avec les chairs, ou arriver d’une autre manière dans l’intestin de l’animal en qui doit s’opérer leur transformation en ver rubanaire. Ce dernier, d’après Von Siebold, porte le nom de strobila.

Le strobila diffère d’abord très-peu du scolex ;