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bourgeon et une par œuf ; les embryons provenant d’un œuf (les ovigènes) sont agames et fournissent seulement des bourgeons : les autres provenant de bourgeons (les phytogènes) sont, au contraire, pourvus de sexes et produisent des œufs. Les phases que parcourent ces embryons ovigènes ou phytogènes ne sont pas toujours les mêmes, et lorsque ces individus présentent des différences, il y a pour Steenstrup une génération alternante. »[1]

Pour Van Beneden la nourrice est une mère véritable, qui engendre pour son compte, mais qui souvent ne produit que des gemmes et se flétrit avant d’atteindre sa forme adulte.

Rud. Zeuckart dit dans un travail très intéressant, que la génération alternante est due, comme le dit Van Beneden, à une reproduction alternativement agame et sexuelle, et le phénomène rentre dans la loi commune, quand on en considère la nourrice de Steenstrup comme une larve qui se flétrit en mettant ses bourgeons au monde ; c’est une fille qui ne pourra jamais ressembler à sa mère, parce qu’elle a donné des bourgeons avant d’être femme : elle est épuisée par cette progéniture.

C’est ainsi que la génération alternante n’est qu’une partie du phénomène présenté par quelques animaux à double reproduction agame et sexuelle. Ceux qui

  1. Mém. sur les Cestoïdes, p. 106. Bulletin de l’Acad. de Bruxelles, mai 1847. Un mot sur le mode de reproduction.