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les ovaires si c’était la femelle qui les eût déglutis avant la copulation ; qu’enfin, pendant la gestation, le sang qui aborde au placenta et sert à la nutrition du fœtus, peut porter à ce dernier les proscolex, qui, en s’y développant, feront surgir la ladrerie, reconnaissable déjà, au moment où les fœtus verront le jour, ou peu de temps après leur naissance.

On est aussi loin d’admettre que les Helminthes d’une espèce animale ne peuvent vivre chez un animal d’une espèce différente ; car nous verrons au contraire que, dans la plupart des cas, les tænias du chien, par exemple, ont vécu tout d’abord sous une forme particulière dans les tissus d’un herbivore et que c’est en faisant sa proie de celui-ci, que le carnassier s’est inoculé les cestoïdes de son tube digestif.

Mais, il faut le dire, à l’époque de Berard on ne possédait encore que des connaissances imparfaites sur l’Helminthologie.

Aujourd’hui l’origine des vers intestinaux n’est plus un mystère pour les physiologistes. On sait qu’ils naissent les uns des autres, comme le font les animaux ordinaires ; que la plupart d’entre eux subissent, dans le jeune âge, des métamorphoses variées qui les rendent difficiles à reconnaître, et qu’en général ils voyagent du corps d’un animal dans le corps d’un animal d’espèce différente, pour y achever leur développement, et s’y reproduire au moyen d’œufs dont l’évolution ne pourra se faire que dans quelque autre milieu. On a pu suivre beau-