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lequel on observe les parasites, on est forcé d’admettre que les ascendants avaient les mêmes vers, que les œufs de ces vers ont été absorbés, charriés dans la circulation, et s’il s’agit du père, qu’ils se sont mêlés au sperme et sont allés s’établir et se développer dans l’ovule fécondé ; si, au contraire, il s’agit de la mère, il faut reconnaître que les œufs des parasites sont arrivés par la circulation dans l’ovaire, et se sont introduits dans ses ovules ; ou bien que, déposés à la surface du placenta, ils ont été absorbés pour passer dans la circulation fœtale. Or tout cela, disent les hétérogénistes, est impossible, car, fût-il demontré que l’absorption s’exerce sur les corps solides, les œufs de plusieurs entozoaires sont trop gros pour entrer par cette voie dans la circulation, et les capillaires d’un animal à sang chaud seraient trop étroits pour lui livrer passage. Et de plus, combien de parents n’ont jamais eu de vers, dont les enfants en sont infectés ; et si, à une époque quelconque de leur vie, ils en ont été incommodés, le renouvellement progressif des organes par les réactions interstitielles n’a-t-il pas dû en dissiper les dernières traces ?

D’ailleurs, d’où viendraient eux-mêmes ces germes des parents ?

2o Il a reçu les animaux eux-mêmes tout formés !

À l’aide de cette hypothèse on expliquerait l’existence des vers sur les surfaces muqueuses ; mais on retombe dans des difficultés, pour ce qui est de leur arrivée dans les cavités séreuses ou dans les parenchymes.