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Les Helminthes, comme on le sait, ne se ressemblent pas chez toutes les espèces animales et quelquefois même ils varient de forme, suivant qu’ils sont dans telle ou telle partie du corps ; souvent les places qu’ils occupent sont si profondes et si bien fermées de toutes parts, que de prime-abord on peut croire que de pareils hôtes ne peuvent être venus du dehors. Et ce qui tendrait encore à appuyer cette croyance, c’est que dans un grand nombre de cas on n’aperçoit chez ces parasites aucune trace d’organes génitaux.

D’autres fois, les Helminthes sont pourvus d’un appareil propre à la reproduction et pondent des œufs ; mais, dans l’endroit qu’ils ont choisi pour leur habitat, on ne voit naître aucun Helminthe de ces œufs, et lors même que ceux-ci en produiraient après leur expulsion au dehors, il resterait encore à expliquer comment cette progéniture pourrait, de là, pénétrer dans l’organisme d’autres animaux et s’y établir.

Enfin, la plupart de ces parasites ont une conformation très différente de celle des animaux qui vivent dans le monde extérieur, et semblent, au premier abord, ne pouvoir être assimilés à aucun de ceux-ci.

Toutes ces considérations et beaucoup d’autres arguments analogues, avaient porté la plupart des naturalistes à penser que les vers intestinaux étaient engendrés par l’être qui les renfermait.

Jusque dans ces derniers temps la présence des Helminthes dans la profondeur du corps des animaux