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siècle de louis xiv

Il s’abandonnait à elle, lui procurait mille distractions, l’amusait par son esprit dans lequel Mme de Sévigné se retrouvait elle-même. Quand ils étaient ensemble aux Rochers, il lui faisait la lecture, choisissant de préférence un chapitre de Rabelais, un roman ou une comédie.

Comme sa mère il avait, bien plus que Mme de Grignan, de la facilité, de l’enjouement et une grande vivacité naturelle. Saint-Simon a dit de lui que c’était moins un homme d’esprit que d’après un esprit.

D’humeur indépendante, il fuyait la Cour. Au grand scandale de Mme de Sévigné et de Mme de Grignan, il trouvait que les honneurs étaient des chaînes.

Après les lettres à sa fille qui sont les plus nombreuses, c’est à son fils que Mme de Sévigné écrit presque le plus souvent. Les autres correspondants habituels de la marquise sont : le comte de Bussy-Rabutin, M. de Coulanges, Mme de La Fayette, Mlle de Coulanges, le duc de La Rochefoucauld, M. de Pomponne, Mme de Thianges, etc… C’est là que dans ses « courses de plume », elle fait briller son imagination, sa joie et ses larmes,