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exemple, un plan calqué sur les grandes divisions de la grammaire. Car enfin nous écrivons non seulement pour les élèves des écoles primaires, mais encore pour ceux qui fréquentent les cours de l’enseignement secondaire ou moyen. Or, tel plan qui eût été parfaitement approprié au degré d’instruction et d’intelligence de ceux-ci, aurait présenté pour ceux-là d’inévitables inconvénients.

Ces considérations justifient pleinement, ce nous semble, le choix que nous avons fait de l’ordre alphabétique. D’ailleurs les numéros par lesquels nous avons eu soin de distinguer nos remarques, permettront aux maîtres qui feront usage de notre Dictionnaire d’y joindre les avantages qui résultent d’une méthode plus logique, et mieux adaptée aux besoins divers d’un enseignement gradué.

On nous reprochera peut-être d’avoir signalé certaines fautes de prononciation ou de langage, trop communes ou trop populaires. Ce reproche tombe de lui-même, si l’on veut bien ne pas oublier que nous écrivons pour les enfants des écoles primaires aussi bien que pour les élèves des établissements moyens ou pour les hommes instruits, et que, en définitive, le français est une langue à peu près étrangère pour tout le monde.

On n’est guère plus fondé, croyons-nous, à nous faire un grief de nos répétitions fréquentes. Qui ne sait, en effet, que la répétition est l’âme de l’instruction ? Qui ignore que les élèves surtout ne savent bien que ce qu’on leur a fait répéter à satiété et sous toutes les formes ? Nous en appelons ici à l’expérience de nos confrères dans l’enseignement.