Page:Carnoy - Littérature orale de la Picardie.djvu/397

Cette page n’a pas encore été corrigée

paysan ; le coudoyer chaque jour ; parler sa langue ; commencer par lui dire des contes et des chansons ; ne pas se laisser rebuter par les premiers insuccès ; souffrir patiemment dix ou douze histoires à dormir debout, sans aucun sens souvent, pour arriver à quelque chose de bon : telles sont les conditions sine qua non que réclame l’étude du Folk-Lore de nos provinces, étude à faire dès maintenant, car les vieillards s’en vont, emportant avec eux beaucoup de contes et de légendes et la presque totalité de nos chansons populaires.



Le classement des Contes, des Légendes et des Chansons est fort difficile à établir. Il n’en est guère qui ne puissent trouver place dans des chapitres différents.

La première partie de ce volume est consacrée aux Légendes, la seconde aux Contes proprement dits, la troisième aux Chansons. Les Légendes que j’ai recueillies ayant trait aux fées, aux lutins, au diable, aux sorciers, aux revenants, à la Vierge et aux saints, j’en ai fait l’objet d’autant de chapitres spéciaux. C’est, du