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sont surpris, intéressés par ces papiers ; ils veulent tout lire. Enfin l’un d’eux les porte dans la maison en face, il revient bientot me faire signe d’avancer. Je trouve trois officiers assis à une table. « Vous voulez aller à Cambrai ? Nous devons vous prévenir qu’il y a danger de mort à voyager la nuit. Nos soldats ont ordre de tirer, sans prévenir, sur tous les civils qui circulent la nuit. » Je réponds que la lune est forte, que par ce beau temps il fait clair comme en plein jour. Je marcherai au milieu de la route, les soldats ne tireront pas sur moi sans motif. — « Comme vous voulez. Dans ce cas, il vous faut un nouveau laissez-passer de notre capitaine de gendarmerie ; un soldat va vous conduire. »

Ce capitaine est logé dans une maison simple, bâtie en longueur.

Le soldat frappe à une fenêtre à gauche. Après plusieurs appels, la