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entre les routes der Bullecourt et d’Hendecourt, s’avancer vers Croisilles. Je descends pour fermer la grand’porte, mais j’aperçois sept ou huit dragons qui arrivent de par Fontaine ; je leur signale des hulans — « Nous allons les déloger. »

Je remonte en vitesse au grenier. J’aperçois quelques hulans qui arrivent dans la rue de Fontaine. — « Mon Dieu ! les dragons vont se trouver pris entre deux feux. » Je franchis la propriété de Mourouvalle, son mur de clôture. J’arrive sur la Place avant ces hulans. Un obus, venant de la direction de Boisleux, derrière moi, s’écrase au sol à sept ou huit mètres. Quel fracas ! Les éclats s’étendent sur un angle de soixante dix degrés, font des encoches dans les murs, depuis la mairie jusqu’à l’étude de Mr Burgeat notaire. Je suis à dix mètres de la rue du Pont. Elle est déserte, je n’y vois ni dragons, ni civils. Derrière moi il