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CHAPITRE XXXII.

que je verrais madame de Jachères aussi facilement chez elle que je la voyais à la campagne. J’y allai le matin, l’après-dîner, le soir ; on me disait toujours qu’elle n’y était pas. Je la rencontrai à souper dans une maison, elle me demanda pourquoi elle ne m’avait pas revu, je lui dis qu’on m’avait toujours refusé sa porte. Cela est inconcevable, reprit-elle, ils me font tous les jours de ces tours-là ! Ils confondent tous les noms ; mais revenez, et vous me verrez. J’y retournai et ce fut la même chose. Je rencontrai madame de Kersandre, son amie, à qui je rendis compte de l’inutilité de mes démarches.

— Vous êtes bien simple, me dit-elle ; ne voyez-vous pas qu’elle ne veut plus vous voir ?

— Comment après tant d’assurances de…

— Tout cela ce sont des propos. Fai-