Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
25
CHAPITRE XXXI.

— Vous lûtes donc cette lettre, dès que vous fûtes hors de chez madame d’Hernelles ?

— À l’instant. Elle était d’une sœur à elle que je ne connaissais pas, et voici ce que j’y trouvai.

« Puisque tout ce que l’abbé vous a dit, ma chère sœur, a paru vous convaincre, croyez-moi, consentez à le revoir ; il se trouvera chez moi, dès que vous le voudrez ; il n’est occupé que de votre bonheur ; mandez-moi à quelle heure vous pourrez venir demain, il sera exact au rendez-vous. Adieu, ma chère sœur, je vous embrasse comme votre plus tendre amie. »

— Ah ah ! ceci me paraît fort singulier !

— Cela me parut de même qu’à vous, je me voyais tout prêt d’être trahi pour l’abbé de la Fargue. Je ne fus plus surpris de la conduite de madame d’Hernelles. Je voulus voir l’abbé, et je le