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LES FEMMES.

retournant à Paris, nous ne voulons que hâter le moment qui doit serrer nos liens et vous unir à jamais.

Ils m’ont tenu parole, et tout s’étant trouvé prêt, c’est hier qu’à l’autel, j’ai vu briller dans celle que je prenais pour femme, cette joie vive, pure et décente qu’inspire un amour couronné par les vertus.

J’ai dit à madame de Saint-Alvire que c’était par vos conseils que j’avais connu les charmes de la bonne compagnie ; mais que je devais vous apprendre que, loin d’en regretter les voluptueuses erreurs, je ne pouvais pas seulement les comparer au bonheur dont je jouissais ; que vous me l’aviez fait entrevoir au milieu de tous mes égaremens, comme le seul but auquel je devais aspirer, et que je voulais vous prouver que j’y étais parvenu en vous la faisant connaître ; c’est de sa part que je viens vous chercher, et je serai