avait refusé constamment pendant six mois. J’avais à peine fini cet aveu à madame de Ricion, qu’on me rendit un billet de madame de Polevère. Je ne pus le lire sans émotion. Je regardai madame de Ricion. Eh bien ! me dit-elle, qui peut vous troubler dans ce billet ?
— Lisez, Madame, et elle lut :
« Quoi ! vous me laissez deux jours sans m’écrire ! ma vive inquiétude me fait accourir à Paris, et je ne vous y trouve pas. Je vois votre homme d’affaires, et il n’a seulement pas entendu parler de vous. Vous êtes à la campagne, occupé sans doute à me trahir ; je vous attends, venez, hâtez-vous de vous justifier et de calmer mes inquiétudes, ou vous serez la cause de ma mort. »
Il faut, dit madame de Ricion, que vous partiez sur-le-champ ; voyez cette femme, détrompez-la, si elle a pu