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LES FEMMES.

nouvelles de toutes ses connaissances pour apprendre des miennes, et de savoir où j’étais. Elle sut que je n’avais formé aucun engagement ; elle désira très-vivement de me revoir ; elle avait osé envoyer chez moi, mais elle n’avait pas osé m’écrire. Elle désirait, avec la plus vive impatience, de me revoir et de me retrouver toujours pour elle les mêmes sentimens. C’était là que finissaient ses lettres.

Quand je lui dis que je les avais toutes lues : Vous devez, me répondit-elle, connaître à présent le fond de mon ame comme moi-même. Vous avez dû voir qu’en les écrivant, je ne pouvais pas prévoir qu’un jour il me serait possible de vous les faire lire, de vous exprimer combien je suis heureuse de me trouver libre et de pouvoir ne plus respirer que pour vous.

— Ah ! mon sort surpasse mes vœux ! Non, je n’ai jamais osé espérer un pa-