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LES FEMMES.

— Ah ! je ne puis concevoir l’excès de mon bonheur.

— J’espère que rien ne pourra le troubler ; mais dites-moi avez-vous vu mes parens ?

— Ce sont eux qui m’ont enseigné où vous étiez, et qui m’ont permis de venir vous y chercher.

— Cela est fort bien ; mais ne restons pas plus long-temps seuls dans ce lieu ; il y a d’autres personnes ici qui ne l’approuveraient peut-être pas, et il faut que je leur paraisse toujours digne de vous et de moi.

Nous sortîmes promptement du bois, et nous trouvâmes l’oncle et la tante de madame de Ricion, qui avaient de beaucoup devancé la compagnie, afin qu’elle pût nous trouver avec eux. Ils me racontèrent que M. de Ricion était tombé malade en entrant dans son vaisseau ; qu’il avait langui pendant tout le voyage ; qu’on avait espéré que