Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/22

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
16
LES FEMMES.

générosité, et je n’en veux pas abuser à ce point-là.

— Vous avez poussé la plaisanterie un peu loin.

— C’est que vous m’amusiez beaucoup avec votre jalousie.

— Mais à présent que j’y pense, je trouve qu’on a souvent de ces rivaux-là à combattre avec vous, Mesdames.

— Il me semble que le combat n’a pas été assez long pour que vous ayez trop lieu de vous en plaindre.

— Ah ! je vous en prie, ne le recommencez pas.

— Eh bien ! venez avec moi à l’Opéra.

— Il me paraît, dit Dinval, que la résistance n’a pas été trop longue.

— Elle dure toujours.

— Toujours ?

— C’est-à-dire qu’elle se renouvelle souvent ; il y a des jours où je ne sais