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CHAPITRE XXXVI.

— Je fus confondu de cet ordre, et j’y rêvais lorsque madame d’Oricante me dit en entrant : Qu’êtes-vous donc devenu tous ces jours-ci ? je n’ai pas entendu parler de vous. Venez me voir demain.

— Madame, répondis-je, je vais à la campagne. Je n’étais pas sûr qu’elle m’eût entendu, mais je pensai que c’était ce que j’avais de mieux à faire pour ne point revoir ces deux dames. Comme celle chez qui j’étais m’invita à passer le lendemain la soirée chez elle, je répétai que je partais le lendemain (pour la campagne) le matin, afin que madame d’Oricante ne pût l’ignorer, et que madame de Nompart pût l’apprendre par sa belle-sœur.

Je partis en effet dès le matin. J’avais promis depuis long-temps d’aller chez madame de Polevère à Vruelle, qui n’est qu’à dix lieues de Paris, je dînai à moitié chemin chez le vicomte de