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CHAPITRE XXXVI.

fausses confidences sur mon compte. Mais venez souper comme elle vous l’a dit, et laissez-moi faire. Je vais aller la voir et lui confier les affaires du chevalier. D’un autre côté, je dirai au chevalier de prendre garde à lui, que je sais quelles sont les vues de madame de Nompart, et comme il craint d’être soupçonné de la moindre légèreté, il ne nous parlera pas de la soirée. Nous ne lui parlerons pas non plus, vous n’approcherez pas d’elle, et je veux qu’elle s’ennuie là bien complètement.

— Voilà, dit Dinval, un joli projet.

— Il eut toute son exécution. Après le souper, humiliée sans doute du délaissement qu’elle venait d’éprouver, elle me dit assez haut : Voulez-vous que je vous remène ? Madame d’Oricante qu’elle ne voyait pas, me fit signe de dire que oui.

Je lui répondis : Je croyais que vous remeniez le chevalier de Lervault.