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LES FEMMES.

beaucoup du chevalier de Lervault, avec qui elle avait soupé la veille ; elle m’exagéra beaucoup tous ses agrémens, et j’y applaudis en lui disant que je le connaissais fort, et que je le trouvais fort aimable. Vous le verrez, continua-t-elle, souvent chez madame d’Oricante ; il y sera ce soir, j’y souperai aussi.

— En ce cas, je m’en vais faire l’impossible pour me dégager afin de vous y voir.

— Cela serait bien aimable à vous.

J’allai à l’instant à la loge de madame d’Oricante, je lui contai cet arrangement. Elle me dit : C’est une méchanceté que veut me faire ma chère cousine, parce qu’elle croit que j’aime le chevalier, et elle ignore que mes liaisons avec lui n’ont d’autre objet que l’amitié que j’ai pour une femme à laquelle il est attaché, et qui veut donner le change à son mari, en lui faisant de