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LES FEMMES.

de vous, et en effet, au moindre cahot, elle me pressait en se penchant sur moi.

Nous passâmes une journée très-agréable. On dansa après la comédie, et quand nous revînmes à Paris, il était tard. Ces dames reconduisirent madame d’Oricante, et je descendis de voiture avec elle, parce qu’elle se chargea de me renvoyer chez moi. Je lui donnai la main pour monter chez elle. Elle dit qu’elle avait faim, et en se déshabillant, elle me proposa de manger un poulet froid pour lui tenir compagnie. On servit sur une petite table dans son boudoir.

Quand nous fûmes seuls, elle me dit : Ne trouvez-vous pas que j’ai bien de l’esprit d’avoir demandé à manger, afin d’avoir un prétexte pour vous retenir ?

— J’avais bien le désir de rester