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CHAPITRE XXXVI.

n’en aurais pas la force, cela me serait impossible. Je suis dans un anéantissement affreux, cela m’a pris tout d’un coup.

— Vous avez raison, ma cousine. Il faut absolument vous reposer. Mesdames, si vous voulez bien de moi à sa place ?

— Sûrement nous en voulons, et nous vous mènerons avec grand plaisir et monsieur de Saint-Alvire aussi. Cela est affreux, madame de Nompart, d’être contrariée comme cela ; c’est sûrement une attaque de nerfs, Allons, partons, partons. J’étais fort embarrassé ; mais comment n’y pas aller ? C’était afficher mon engagement avec madame de Nompart, et en y allant je la désespérais ; je n’osai la regarder et je me laissai entraîner.

Quand nous fûmes dans la calèche, les belles-sœurs dirent : Comment trouvez-vous madame de Nompart,