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LES FEMMES.

— Quand elles sont agréables, à la bonne heure.

— Ce sont aussi celles que j’aimerai à me rappeler toute ma vie.

— Où allez-vous à présent, monsieur le marquis ?

— Chez moi, Madame.

— Venez dîner avec nous, chez ma cousine ; c’est moi qui vous en prie. Il vous regarde pour savoir s’il viendra.

— D’abord que vous l’en priez, il n’attendra pas ma permission.

— Et il aura raison ; il ne faut pas que les hommes soient timides.

Je m’en allai avec elles. Notre dîner fut très-gai. Nous dîmes et nous fîmes mille folies. Au milieu de tout cela, je dis à madame d’Oricante : Voulez-vous que je vous donne une représentation de l’enlèvement d’Orithie ?

— Je le veux bien.

Je la pris dans mes bras, et comme elle est fort légère, je la tins long-temps