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LES FEMMES.

— En vous quittant, je trouvai madame de Nompart dans le jardin du Palais-Royal, et elle m’emmena souper chez elle, il y avait beaucoup de monde, elle me dit : Venez demain me voir dans l’après-dîner.

— Savez-vous quelque chose de madame de Léonval ?

— Oui, oui, je vous dirai tout cela.

J’y allai, et dès qu’elle me vit elle prit un air très-douloureux. Madame, qu’avez-vous donc, lui dis-je ?

— De bien mauvaises nouvelles à vous apprendre.

— À moi ?

— Oui, j’ai vu la mère de madame de Léonval, elle est dans une joie inconcevable du mariage de sa fille. Vous êtes perdu sans espoir, sans ressource. Les deux amans ne se sont jamais aimés plus ardemment. Voyez ce que vous allez devenir ; je vous plains réellement, parce qu’on prétend que le duc est cons-