temps pour qu’elle puisse espérer que le duc la négligera un jour assez, pour qu’elle puisse récompenser la constance de cet amant ; mais doit-elle y compter, et l’amant perdra-t-il son temps à attendre, s’il a le sens commun ? S’il s’afflige de ce mariage, on découvrira sa passion, et tout en aimant, et en espérant même, il en compromettra l’objet. Tout cela deviendra pour lui fort embarrassant.
— Mais, reprit Dinval, cette femme-là vous persiflait.
— Je ne fis pas semblant de m’en apercevoir, et je lui dis : Madame, cet amant prétendu aurait un moyen bien facile de tout arranger sans compromettre la duchesse.
— Ah ! ah ! voyons donc. Quel est-il ?
— Ce serait de feindre une grande passion pour une de ses amies, qui la mettrait dans la confidence du service qu’elle voudrait bien lui rendre.