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CHAPITRE XXXV.

mais elle l’a forcée de revenir à Paris.

— Je voudrais, dit le comte, que depuis son retour elle eût fait un autre amant.

— Vous lui souhaitez-là une belle chose.

— Ce serait le duc qui aurait tort de n’être pas mort.

— Et si par délicatesse, se reprochant ce nouvel amour, elle ne se croyait plus digne d’épouser le duc ? Elle aurait tort si le duc l’aimait toujours, puisque ce serait un sacrifice qu’elle pourrait lui faire.

— Vous n’entendez rien à tout cela.

— Ah ! pardonnez-moi, elle pourrait sacrifier le duc à ce nouvel amant.

On vint dire qu’on avait servi, et j’en fus fort aise, parce que pendant cette conversation madame de Nompart me regardait souvent en souriant, ce qui m’embarrassait fort.

Après le dîner madame de Nom-