Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/122

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
116
LES FEMMES.

— Non.

— Non ?

— Sûrement, vous n’aurez pas gardé des cheveux de votre mari, ni son portrait ?

— Non ; mais les miens.

— Ils sont donc à Paris, sans doute, entre les mains de quelqu’un assez heureux…

— Non, Monsieur, je ne connais pas de ces heureux-là.

— C’est que vous n’en voulez pas faire.

— Je peux vous le prouver (elle sonna) : Mademoiselle, donnez-moi ma cassette.

— Vous allez me les montrer ?

— Sûrement ; sans cela vous ne me croiriez pas.

Elle tira en effet son portrait qui était fort ressemblant et une tresse de ses cheveux : je mis les cheveux dans ma poche.