Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
115
CHAPITRE XXXIV.
de vous en corriger, vous vous en applaudissez fort.
— M’en donnez-vous le droit ?
— Mon Dieu ! vous n’en avez pas besoin. Votre amour-propre vous suffit.
— En effet, j’ai de quoi en avoir beaucoup !
— N’imaginez-vous pas que je vous trouve fort à plaindre ?
— Moi ? point du tout. Les femmes à présent ne sentent plus rien. Toutes à l’esprit ; l’ame et le cœur ne sont plus que des objets de dissertations philosophiques, vous avez fait maisons nettes.
— Ah ! vous croyez que nous avons l’ame et le cœur vides.
— C’est-à-dire, qu’il y a peut-être à la porte quelques meubles qui traînent.
— Quelques meubles ?
— Oui, comme des tresses de cheveux, des portraits, que sais-je ? Encore toutes n’en ont pas.
— Et croyez-vous que j’en aie, moi ?