Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
111
CHAPITRE XXXIV.

maîtresse de la maison, et lui prouver par-là que je n’avais jamais eu de projet d’aller ailleurs. Le plaisir de jouir de sa surprise en me voyant arrivé avant elle m’occupait et tout charmait mon âme, et me fit partir de Paris avec la plus grande joie. J’arrivai pour le déjeuner, et elle arriva à cinq heures avec sa mère.

— Je sortis du salon pour n’être pas confondu dans la foule, afin de mieux juger de l’effet que je ferais sur madame de Léonval en y reparaissant. En me voyant entrer, elle rougit ; et pour cacher son embarras, elle détourna la tête et elle se mit à parler avec une femme qui était à côté d’elle. Depuis quand, me dit sa mère, êtes-vous ici, monsieur de Saint-Alvire ?

— Depuis ce matin, Madame ; j’y suis arrivé pour déjeuner.

— Il me semble, reprit madame de Léonval, que vous m’aviez fait en-