Page:Carmontelle - Les Femmes, tome III.djvu/112

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
106
LES FEMMES.

— Vous trouvez que d’être seule avec vous, c’est un devoir de société ?

— Prenez que ce ne soit qu’une complaisance.

— Oui, à laquelle vous voulez m’accoutumer. Et pourquoi faut-il que je me sacrifie à votre fantaisie ?

— Parce que vous voyez que cela me fait plaisir.

— Et si cela ne m’en fait pas, à moi.

— Alors, il faut me le dire et me chasser comme un coquin.

— Allons, vous êtes un extravagant.

— Voilà, en vérité, ce que je crains d’être devenu, depuis que je vous connais ; je sens que ma tête se dérange, et vous voyez cela vous, Madame, avec la plus grande sécurité.

— Ne voulez-vous pas que la mienne se dérange aussi ?

— Écoutez donc, si vous pouviez éprouver tout ce que j’éprouve, je n’en serais pas fâché.