Page:Cario - Regismanset - La Pensee francaise.djvu/143

Cette page n’a pas encore été corrigée


MADAME DE PUYSIEUX

(1720-1798)

[1]


« En général, dit Bougeard[2], le sort des femmes qui écrir ent est de vouloir être hommes et plus qu’hommes ; il résulte le cette déviation qu’elles ne sont plus même femmes, et, onséquemment, ne produisent plus rien de bon… Ce sort e saurait être reproché à M me de Puysieux, puisqu’elle a eu 3 bon esprit de rester de son sexe, et bien lui en apris… Aussi, ntéresse-t-elle, non pas par la profondeur de ses observaions, mais par la vivacité de son imagination, la soudaineté e ses intentions, sa franchise passionnée, toutes qualités ssez rares, assez belles pour distinguer un écrivain de la jule des expéditionnaires… »

Madeleine d’Arsant, née à Paris, en 1720, épousa Florent e Puysieux, avocat au Parlement de Paris, qui renonça à i profession pour se livrer à la traduction d’une quantité ’ouvrages latins, anglais et italiens. M me de Puysieux écrivit beaucoup et fut l’objet d’attaques lolentes de la part de Palissot, l’adversaire des Encyclopéstes et de l’abbé Sabatier. En 1795, la Convention lui troya la somme de trois mille francs sur les secours accor§s aux gens de lettres.

Outre ses Conseils à une amie (1749-1750) et ses Caractè-

  1. Les caractères pour servir de suite aux « Conseils à une amie » sur Mme de P***. Nouvelle édition revue et corrigée. À Genève, chez Antoine Philibert, libraire, au Perron, 1750. Le second volume porte le même titre, mais avec le nom, Madame de Puysieux, et la date de 52.
  2. A. Bougeard. Moralistes oubliés.