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§ 
5. — Effet de la centralisation négociante sur la condition du peuple anglais. 
 233
§ 
6. — Comment la protection produit concurrence pour l’achat du travail. Le système du libre-échange vise à produire concurrence pour sa vente. Résultat de l’expérience américaine. 
 237
§ 
7. — Accroissement de concurrence pour la vente des denrées premières dans tous les pays exclusivement agricoles. Accroissement de concurrence pour leur achat dans les pays protégés de l’Europe. 
 239
§ 
8. — La centralisation trafiquante détériore la condition des travailleurs du monde entier. Nécessité de lui résister. 
 240
§ 
9. — La liberté de commerce s’accroit dans les pays qui ont adopté des mesures de protection contre le système anglais. 
 242
§ 
10. — Harmonie des intérêts réels de l’humanité entière. Toutes les nations ont intérêt à adopter des mesures tendantes à la concurrence pour l’achat des matières premières et du travail. 
 243
§ 
11. — Les deux sociétés qui prétendent marcher en tête pour la cause de la liberté prennent des mesures qui tendent à produire concurrence pour la vente du travail, — et par là elles propagent l’esclavage. Les pays absolutistes d’Europe, au contraire, prennent des mesures qui tendent à la concurrence pour son achat, — et par là ils propagent la liberté. 
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§ 
12 — La concurrence pour l’appropriation des services de la nature élève la valeur de l’homme et de la terre. 
 246
§ 
13. — La concurrence pour l’achat du travail introduit la demande pour les facultés supérieures de l’homme et élève ainsi le type de l’homme. La concurrence pour sa vente produit l’effet inverse. 
 Ib.
§ 
14. — La concurrence pour l’achat du travail tend à donner à la coutume force de loi en faveur du travailleur. La concurrence pour sa vente tend à anéantir les droits coutumiers en faveur du capitaliste. La première augmente dans tous les pays qui sont protégés contre la centralisation trafiquante ; l’autre augmente dans tous ceux qui y sont soumis. Dans les uns la circulation sociétaire s’accélère ; dans les autres elle se ralentit et la maladie de l’excès de population s’accroît. 
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DE LA POPULATION.
§ 
1. — Pour soumettre la terre, il faut que l’homme croisse et multiplie. La tendance à prendre les formes diverses de la vie se trouve la plus forte au plus bas degré d’organisation. Fécondité et développement sont en raison inverse l’une de l’autre. L’homme étant le plus haut degré de développement doit donc être très-long à croître. Temps nécessaire pour que la population double. Quelque long qu’il soit, si la tendance procréative est une quantité fixe et donnée, toujours prête à être excitée à l’action, le jour doit arriver où la place manquerait pour la population. En est-il ainsi ? se peut-il que le Créateur ait soumis l’homme à des lois en vertu desquelles il devienne l’esclave de la nature et de ses semblables ? 
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